Atelier Buissonnier

Porte des Maures

Mi Ricordo.

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Non, je ne me souviens pas de l’atelier de mon père.

Quand, mon père, Jean, parlait de l’atelier, c’était l’appellation générique,

pour parler de son lieu de travail : les ateliers de construction navale , à la Ciotat, ville d’accueil, de mes parents

qui venaient de l’Italie du sud, trouver leur eldorado.

Ce dont je me souviens, c’est d’avoir fréquenté l’echopppe de son compatriote, monsieur Sergio, cordonnier de son état 

et ou l’on m’envoyait voir l’avancement , de la confection, d’une paire de chaussures.

Buongiorno Antonio !

Come va il tuo padre.

Invariablement, je répondais : è stanco.

Mais pourquoi tant de fatigue ?

 

C’est qu’il commence à prendre de l’âge, et son contremaître s’evertue à le faire grimper sur les échafaudages.

Comment , notre ami, arrivait-il a parler, tout en pinçant entre ses lèvres, des petits clous qu’il appelait des semences.

Je me garderai bien de dire, qu’il travaillait à perdre haleine, jeu de mot mal venu pour un cordonnier.

 


J’ai commencé ce récit, sans vous avouer, à ma grande honte, que je n’ai jamais lu du Jean Giono.

Mon enfance provençale me portait sur les récits de Marcel-Pagnol, et dans mon esprit vagabond, j’etais surtout, dans

les collines du Garlaban, que dans les rues pittoresques de Manosque.

Mon seul souvenir de cette charmante ville , c’est d’avoIr visité un oncle à l’hôpital, et d’y avoir recueilli son dernier soupir.

tels sont les points communs entre , Jean Giono, Marcel Pagnol, et mon regretté père.

le premier est né en 1895

le second est né en 1894

le troisième est né en 1897.

Ils ont tous trois participé à la guerre de 14/18 à des degrés différents, Jean Giono ayant été exposé sur tous les fronts.

 

Je pique ça et la, dans les récits que notre mentor a soumis à notre attention, et je me garderai bien, de parler de la crèche et des santons, Giono l’a fait délicieusement, et je laisse le soin à notre ami commun, de s’emparer de ce sujet, lui , qui chaque année, ajoute un personnage à sa crèche, non pas par dévotion, je ne pense pas qu’il soit un prega deu.

Je crois, que s’il me mettait comme santon, parmi ses personnages, ce serait sous les traits de l’ange boufareu.

Pardon, si je ne suis pas un inconditionnel de Jean Giono, mais sa prose me touche, mais pas sa poésie.

Sur certains textes, j’ai l’impression de lire une description à la Prévert.

Je vais arrêter là ce récit, je suis tourmenté de vouloir porter un jugement, sur un écrivain que je ne connais pas

Je bas ma coulpe, et me retire sur la pointe des pieds.

 


Publié le : Jeudi 05 décembre 2019 @ 10:16:42

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