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 parc

Henri chez le Maréchal-Ferrant.          



Connue pour son courage Catherine est immédiatement réclamée pour les soins du ménage chez le maréchal ferant.
Herni se promène dans les écuries. Il aime toucher les chevaux ,leur donner un peu de paille ou quelques carottes, leur passer l'étrille à rebrousse poil, puis le bouchon dans l'autre sens en  lissant  le pelage;
Vers douze ans, pas trés grand mais costaud il peut commencer son apprentissage.
  Il apprend à connaître le comportement et le caractère des chevaux pour éviter les réactions parfois brutales d'un animal peureux ou impatient.
Placé prés d'un cheval le maréchal ferrant appelle Henri :
- Viens...Approche doucement,parle lui posément, aborde le toujours par la gauche et ne le regarde pas dans les yeux.

- Je le connais, c'est Eclair, l'Ardennais du nord, un trés gros mangeur, encolure musclée, croupe puissante, belle robe baie...
-Bravo ! Mais voyons les pieds...le feu brûle dans la forge, nous allons le ferrer. d'abord il faut choisir le fer qui protégera le sabot et qui sera adapté au terrain. L'hiver quand le sol est gelé onmettra les crampons, par contre si le cheval ne doit pas travailler pendant plusieurs semaines, au pré, une légère semelle métallique sera suffisante.
- Oui, et puis les pieds antérieurs et postérieurs n'ont pas la même forme donc il faut bien mesurer...
-Sur le pied déjà parée...tu as une bonne mémoire !
Le cheval, oreilles droites  pointées en avant, habitué aux ferrages se laisse manipuler sans crainte.Pendant que le ferreur travaille, son aide tout en tenant le pied doit surveiller les oreilles ,afin de prévenir un geste de défense.Le fer rougi par le feu est posé sur le sabot.Il faut aplanir la corne sans laisser le fer la bruler.
Une légère fumée accompagne l'odeur tenace de la chair brulée attirant les chiens,avides de se régaler avec les morceux de corne tombés lors du parrage.
-Le ferrage est terminé, tu verifies les aplombs !
Henri se saisit  de la longe et conduit Eclair , le pas est léger, le trot et le galop élégants.
- Fiston je suis fier de toi, la semaine prochaine je dois aller à Amougies pour castrer un jeune cheval.
-Qoui ? patron vous faites ça aussi ?
-Je te vois bien surpris, dans nos petits villages le maréchal -ferrant est ausi hongreur.
La semaine suivente le maître et son élève arivent à la ferme.
- Le bonjour te va Auguste !
- Bonjour à vous deux, tu as bien fait d'amener l'gamin, c'est jamais trop tôt pour apprendre le métier. Le poulain approche ses quinze mois et j'ai déjà un étalon maintenant il me faut un cheval de trait.
L'enfant suit les deux solides gaillards. Tous trois ont revêtu un épais tablier de cuir et s'approchent du percheron gris qui les regarde d'un air inquiet.
- Tiens mon gars, porte çà !
Le fermier tend à Henri un manche de bois terminé par une boucle de corde.
- C'est le tord -nez, pour pincer la lèvre supérieure du cheval, ça l'empêchera de bouger...
Joignant le geste à la parole Auguste place l'instrument sur la bouche du cheval et le maintien fermement, tandis que le hongreur comprime entre deux casseaux le cordon du testicule. Une légère plainte suit la brusque secousse de tout le corps. 
Instinctivement l'adolescent serre les genoux et porte la main sur sa virilité naissante en poussant un cri d'effroi.
- Voilà c'est fini, le cordon va se déssécher tout seul, tu lui donnes un bon picotin et le tu laisses au repos trois semaines dans le pré.
Tout s'est fait si vite ,Henri éberlué quitte l'écurie.
Le hénissement sonore et vibrant de l'étalon qui court dans la prairie voisine le remet dans la réalité.