Mon petit vélo Nous partons tôt le matin
Toi et Moi chercher un joli coin
Où froissés sont les draps de la nuit
Alors qu'elle s'est enfuie.

Tu es fier comme un paon
A faire ta roue, m'offrant ton guidon
Je sais, je sais, tu aimes ton pin frais
A odeur de résine, je sais, je sais.

Ne sois pas si pressé, prends le temps
Le travail à la chaine ça va un moment
La mer nous attend sagement
Ecoute ! Rien ne bouge, pas un brin de vent !

Je sais, je sais, tu en connais un rayon
Mais je ne suis pas coureur de fond
Tu veux toujours faire des tours et des contours
Regarde comme est beau ce nouveau jour.

On voit passer au loin les goélands
Un froissement d'aile, un éclat d'argent
Rêvent les bateaux, bercés lentement,
D'une course vers les îles sous le vent.

La mer a la transparence du cristal
Sur le fond les runes s'étalent
Racontant les passés oubliés
Qui saura lire leur futur encore embrumé ?

Vois comme l'aurore a sorti son aquarelle
C'est l'heure tendre, c'est l'heure vermeille
Les vaguelettes déposent tant de souvenirs sur le sable
Nos Amours retrouvées chuchotent, comme ineffaçables.

Je sais, je sais, tu préfères la course
Dévaler les cols, aller où le vent te pousse
Sans contrainte, libre d'aller par les chemins
Faire s'envoler les odeurs de thym et de romarin.

Comme cet enfant aux yeux de lumière
Voit naître un nouveau jour sur notre si vieille terre
Accepte ce don fait de beauté et de silence
Alors que du soleil s'épanouit l'efflorescence.

C'est l'heure où nous retrouvons nos ombres
Tu vois, la vie a aussi son côté sombre
Mais peuple la de pépites de joie et d'étoiles de rires
Ne pense à rien, lève les yeux vers la lumière, respire !

Je sais, je sais, il va falloir remonter
Oui je sais, je vais devoir appuyer pour la montée
Je sais, je sais, la chaleur il faut l'éviter
Si je vais transpirer ? Ca aussi je le sais !