Elle jouait sur le piano debout
Vêtue de grâce et d'habits de lumière
Sur quelques pointes et entrechats
La symphonie du mot liberté !
Lui au doigté amoureux
Effleurait l'ivoire des notes
Sans pouvoir conjurer le sort
Qui les tenait ainsi enchaînés.
Publié le : Vendredi 10 décembre 2021 @ 17:15:04
QUATRE POUR QUATRE 8
Danse, Danse, poupée de marbre au "théâtre de la rue"
figée dans ton costume de danseuse étoile, sur un piédestal.
Tu ressembles à la réalité, une ombre d'étoile, qui s'est tue
comme une rose en pierres qui s'est effritée sur son mémorial.
Alors que le fantôme au doigts rouges et crochus danse,
comme un oiseau fou, vêtu d'une combinaison foncée,
sans larmes, sans vie, portant un masque. L'homme pense
au diable des songes, au sosie d'une marionnette déplacée.
Publié le : Vendredi 10 décembre 2021 @ 16:18:28
Quatre pour quatre. Semaine numéro 8.
Exercice: écriture et photographie.
Il convient d'écrire quatre strophes reliées à quatre photographies
présentant une structure semblable et déclinant un thème commun.
Faites remonter vos textes via le site ( Ecrire un article )
Quatre pour quatre !
(Photographies Jean Michel )
Publié le : Dimanche 05 décembre 2021 @ 11:24:04
La tuile !
Une chatte sur un toit brûlant
A pattes de velours voulut subitement
D'une pauvre colombe usée par un vol épuisant,
(Du Maghreb elle arrivait, migrant certainement),
En faire pour son midi un juste canapé reconstituant.
C'était sans compter sur la tuile brûlante
Bigrement chauffée par le soleil culminant
Voilà notre félidé, griffes et coussinets fumants,
Miauler de douleur et alerter le volatile sur l'instant.
Publié le : Jeudi 02 décembre 2021 @ 21:53:09
QUATRE POUR QUATRE SEMAINE 2
Le platane de mon école
Effeuillé l'hiver, un platane dans un coin de ma mémoire !
je le revois souvent déployant ses feuilles "Vert tendre" au printemps.
Il m'intriguait, devant l'édifice qu'était mon école.
Immense, son tronc avait des yeux noueux, et j'imaginais de quelle souffrance, dont je n'avais pas la connaissance, enfant, cet arbre pouvait subir.
Pourquoi, je ne savais pas.
Je cherchais, et je supposais que les noeuds étaient des sortesd'infections, ou chancres...
Ses écorces grises s'écaillaient. Il perdait sa parure.Quand les dictées sans ponctuation me déboussoulaient, j'observais furtivement de ma place d'écolière cet ami, qui était à hauteur de la fenêtre de ma classe.
Je m'évadais dans le flou de la vie extérieure.
L'hiver cet arbre était nu, et fin juin lorsque la canicule arrivait, il offrait un bel abri ombragé.
Son année de naissance, je l'ignorais.Il m'intéressait par sa robustesse, ses feuilles multiples, et leurs couleurs en automne.
Ces feuillages nous offraient un paradis d'ombres fraiches.
Un bien être enchanteur et j'en oubliais que ce colosse pouvait se déssécher avec tous ces noeuds, dont il était victime.
J'éloignais l'idée qu'il pouvait en pâtir, et mourir.
Un ami de la nature, ça ne meurt pas.
Publié le : Jeudi 02 décembre 2021 @ 15:34:42