Quatre pour quatre. Semaine 1. proposé par Suzanne
1
Pierres en prière éternelle
Comme des mains visant le haut du ciel
Jouant les airs d’un passé millénaire
Berçant de précieux souvenirs funéraires
2
Cette mer s’engouffra dans la faille
Coûta divorce entre Maures et Iles d’Or
Qui des îles ou des collines fut mieux loti ?
Ce tourbillon écumeux ne l’a jamais dit.
Publié le : Mercredi 27 octobre 2021 @ 08:59:01
Le Créateur, l'Homme, l'Eau, la Pierre
LES PHYLLADES
La mer qui s'insinue à petits coups,
bouillonne, sculpte, empile, le granit.
Parfois, elle violente et gronde,
lorsque l'océan, bat la vie immobile.
GAOUTABRY
La roche de granit s'érode avec le temps.
L'homme créateur, découvre, invente
crée, se sert de ces récifs aux arêtes vives
pour cacher ses défunts, dans des abris.
Publié le : Mardi 26 octobre 2021 @ 13:46:42
Ah ! si ce platane pouvait me dire ! Semaine numéro 2
Une sourde blessure a fait entrer l'encre noire de mon sang
Peux-tu me dire, toi qui a connu l'hydre au venin cruel
Reste-t-il de nos jours passés quelque lumière oubliée à l'ombre profonde de ton feuillage
Et plein de cette lancinante douleur de membre absent, comme amputé d'un rameau fleuri,
Saurais-tu me dire, si, partie vers des terres de brumes, elle me reviendra ?
Dans les méandres des tourments qui m'assaillent, les jours sont comme nuits
Essayant de retrouver de doux souvenirs parmi l'écorce desquamée de ton tronc
Mille courbes soyeuses de son corps et ce petit coeur que nous avions gravé
Oh ! que cruelle est l'attente! Que chaque heure a le goût âcre de la perte
Nous reviendra-t-il ce temps empli de nos rires et de nos étreintes à tes pieds ?
Publié le : Lundi 25 octobre 2021 @ 21:39:10
Goutabry.
tes pierres doublement millénaires
abritaient un triste cimetière
mais nul ne vous dérange dans votre sépulture
vous reposez enfin, au sein de la nature.
les phyllades de Giens.
vos rochers luisantes, sous le ciel de Provence
s'irisent doucement de couleurs chatoyantes
les flots impétueux, n'épargnent pas vos flancs
tandis que joue sur vous, quelque goémon blanc.
Publié le : Lundi 25 octobre 2021 @ 18:22:44
Dolmen de gaoutabry
Elles étaient là, dressées fièrement, petites stèles,
Gardant, sans mot dire, tout leur mystère ,
Autour du grand silence froid de la Pierre face au ciel ,
Qui Continuait à protéger les dépouilles en terre.
Phyllades
Qui, de l'écume bouillonnante, ou du schiste immobile vaincra ?
Hydre léchant ou cristaux irisés se mêlant dans l'incessant ressac,
La rencontre se prolonge dans une plainte élégiaque ,
Seule la nuit saura, coulant sur les formes, et se taira.
Publié le : Dimanche 24 octobre 2021 @ 21:11:43